Par: Josilda Acosta Figueras
Instituto de Cultura Puertorriqueña

La “Bomba” est un style musical et dansant folklorique de Porto Rico. Il débute au 17e siècle avec les esclaves africains qui travaillaient dans les usines à sucre de l’ile. On y retrouve des similitudes avec les rythmes du Niger, Ghana et Benin, d’où provenaient beaucoup d’esclaves, mais la musique a aussi reçu l’influence d’autres ethnies africaines. Au 19e et 20e siècle, les travailleurs agricoles haïtiens influencèrent les rythmes et danses de la Bomba, et c’est pourquoi aujourd’hui encore certaines chansons de Bomba sont chantées en créole.
Grace à la musique des tambours et a la danse improvisée, les esclaves se libéraient de leurs sentiments de colère, tristesse et exprimaient leur résistance face à l’esclavage. Les danses de Bomba célébraient les baptêmes, les mariages et servaient aussi à planifier des rebellions. Ces célébrations n’étaient permises que les dimanches et durant quelques jours fériés.

La Bomba se compose de quatre rythmes basiques : leró (le rose), yubá, holandé et sicá. Les autres rythmes utilisés sont des combinaisons de ces derniers : cocobalé, cuembé ou güembé, gracimá, danué, seis corrido de Loíza, balancé, entre autres. Il existe des facons tres différentes de jouer, chanter et danser la Bomba dans les quatre régions principales de l’ile : a l’Ouest (Mayagüez), au Nord (Santurce), au sud (Ponce y Guayama) et à Loíza. Dans ces villes, il existe des familles entières qui se dédient a la Bomba et qui la transmettent de génération en génération : les Alduén et Cepeda (Mayagüez), les Albizu (Ponce) et les Ayala (Loíza), par exemple.

La Bomba est chantée ou improvisée par le cantaor ou la cantaora (chanteur principal), accompagné d’une maracas. Un chœur répète le refrain. Le rythme est porté par trois tambours ou barrils de bomba, fabriqués avec des tonneaux en bois et de la peau de chevreaux ou de chevrette, selon le ton désiré. Des bâtons en bois (les cuá), frappés sur le dos des tambours, suivent le rythme à contretemps. Aujourd’hui, les cuá sont frappés sur une canne de bambou.

Le tambour principal ou primo est celui qui a pour rôle de suivre les danseurs. Le bailaor, ou la bailaora, (danseur) se presente face aux tambours et improvisent leur danse (piquetes) en utilisant les bras et les pieds pour improviser. Les danseurs improvisent et mettent au défie le tambour principal de suivre leurs mouvements. Cette danse est un dialogue avec le tambour.

Referencias

López Cruz, Francisco. La música folklórica de Puerto Rico, 1967. [Libro]
Dufrasne, J. Emmanuel. Puerto Rico tiene tambó, 1994. [Libro]
Paracumbé. “Puerto Rico tiene tambó”, 1994. [Disco compacto].
“Bomba Dancing the Drum”, 2000. (Disco compacto y documental)
Maynard, Ana M. “La bomba”, en Puerto Rican Folkloric Dance [http://www.prfdance.org].
“La bomba”, artículo inédito, Instituto de Cultura Puertorriqueña, s.f.
Acosta Figueras, Josilda, “La bomba”, 2006. [Artículo inédito]
Ballet Folklórico Bambalué. “Isabel Albizu: la matriarca de la bomba”, 2011. [Disco compacto].

1 réflexion sur “La “bomba” portoricaine”

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